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FORÊTS DOMANIALES PÉRIURBAINES d’Ile-de-France :

POUR UNE EXPLOITATION DURABLE 

 

Les forêts domaniales d’Ile-de-France (forêts publiques) représentent 72 500 ha.

 

Ces 50 massifs prestigieux chargés d’histoire, 6% de la surface de la région  Ile-de-France, accueillent 80 millions de visiteurs par an et sont véritablement le « poumon » de 13 millions de Franciliens.

Ces forêts sont gérées par l’ONF (Office Nationale des Forêts), établissement public à caractère industriel et commercial,  créé en 1964. 

 

Jusqu’aux années 2000,  ces forêts ont été respectées et exploitées modérément. Elles possèdent encore un certain nombre de vieux arbres et présentent des caractères exceptionnels.

Mais récemment, suite au « Grenelle de l’environnement », l’ONF pressée par l‘Etatde produire de plus en plus de bois pour augmenter ses recettes et pour faire face aux besoins de la construction et en énergie, prévoit de récolter  21 millions de m3 de bois supplémentaires d’ici 2020 (forêts privées et publiques).

 

Les nouveaux plans de gestion 2010 -2024,  mis en place et validés au fur et à mesure par les communes concernées avec peu de concertation avec les citoyens et les associations, sont montés rapidement en puissance et se heurtent à l’incompréhension et l’inquiétude d’un public révolté d’assister à des coupes de plus en plus importantes.

 

La transformation brutale du paysage de ces forêts périurbaines est alarmante quand on connait l’importance de leur rôle de poumon vert, leurs fonctions sociales et patrimoniales. Leur offre diversifiée d’espaces naturels et de loisirs, la protection des ressources en eau, la réduction des risques d’inondation, la préservation de la biodiversité et l’épuration de l’air par la fixation du carbone de l’air, la qualité des paysages, toutes ces fonctions se dégradent rapidement.

 

Les citadins d’Ile-de-France se sont appropriés ces forêts souvent proches de chez eux, le moyen de ressourcer leur vie, une vie sous pression en s’immergeant dans la nature.

Ces forêts ont été aussi façonnées par l’homme au fil du temps avec une sylviculture « adaptée » au contexte économique de chaque époque.

 

L’ONF, établissement public à caractère commercial, adapte sa gestion de la forêt au cahier des charges décidé par l’Etat. Celui-ci fixe actuellement un objectif de forte rentabilité. 

 

L’ONF, face aux 80 millions de visiteurs par an, a trouvé les mots pour apaiser le public attentif à son environnement comme, “gestion durable et multifonctionnelle de nos forêts, préservation de la biodiversité, soins accordés aux chantiers d’exploitation, communication vers le public, prélèvements raisonnés, accords avec les communes, produire plus de bois tout en préservant la biodiversité, offrir une forêt accueillante“.

 

Mais, la situation n’est plus tenable, car nous voyons nos forêts (Meudon, Fausses Reposes, la Malmaison, Saint Germain, Montmorency  etc…  fortement dégradées par des coupes de plus en plus sévères, parfois à blanc !

 

Pratiquement tous les gros chênes et châtaigniers  (les vétérans de nos forêts) disparaitront ! 

 

Prélèvement du foncier de nos forêts pour tram, train, parking, piste cyclable, équipement public…

 

 

Fidèles à notre tradition nous proposons plusieurs solutions :

  1. Moratoire immédiat des plans de gestion.

  2. Arrêt des coupes rases (sauf petite surface) 

  3. Mise en place de la gestion en irrégulier dans un maximum de parcelles tout en maintenant un milieu ouvert favorable à la biodiversité et au paysage

  4. Evolution de la sylviculture de taillis sous futaie  vers une diversification des essences

  5. Favoriser le gros bois de qualité des vieux arbres 

  6. Biodiversité : laisser du bois petit bois au sol .

  7. Stop à la mécanisation avec des engins lourds 

  8. Revalorisation du travail en forêt

  9. Créer dans chaque massif des réserves biologiques et des zones de vieux arbres.

  10. Reconnaissance de l’ONF comme gestionnaire d’espace naturel des forêts  périurbaines avec une nouvelle gouvernance pour gérer et exploiter ces forêts de façon spécifique 

  11. Stratégie à long terme de la gestion durable de ces forêts afin d’augmenter le stock de carbone.

  12. Reconnaissance comme puits de carbone  de ces  forêts périurbaines.

  13. Classement des forêts d’Ile de France en forêts de protection 

  14. Reconnaissance de la forêt périurbaine par un statut juridique particulier (Espaces naturels ou  parc régional forestier) avec  MODIFICATION DU CODE FORESTIER.

    2010
    Louis VALLIN

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